|
|
Orientation des communicationsTélécharger l'appel à communication en intégralité au format .pdf
Orientation des communications En lien avec la perspective générale que nous venons de tracer, nous proposons de structurer les communications autour de 4 axes. Axe 1 - Production de résultats scientifiques dans différents contextes : métiers de l’enseignement - de la maternelle au supérieur en passant par l’enseignement agricole - métiers de l’intervention sociale, métiers de la santé, métiers de l’accompagnement, de l’orientation et du développement professionnel, métiers du culturel. Il s’agit d’interroger la production des résultats, leur construction en termes de processus, mais aussi de mettre au jour les arrière-plans politiques, institutionnels et parfois leur visée utilitariste. Cet axe s’intéressera à ce qui fait résultat dans les recherches en éducation, mais aussi les « non résultats », c’est-à-dire ce qui se produit en termes de recherche, qui a un intérêt mais qui ne peut entrer sous l’étiquette « résultat » ou ce qui résiste à être produit en termes de résultat (pour des raisons méthodologiques, d’accès au terrain ou autre). Ainsi, est-ce que l’examen des critères de scientificité en sciences de l’éducation et de la formation doit permettre de se demander ce qu’est un résultat ? En effet, la recherche ne vise pas à détenir des résultats vrais qui s’imposeraient à tous, mais à produire, à diffuser et à valoriser des résultats robustes, dotés de validité qui requièrent d’être acceptés, appropriés. Les résultats des recherches constituent donc une ressource pour la société, certainement pas une loi. Ce constat ouvre sur la question de la place, du statut et de la fonction des résultats (et indirectement des chercheur·es) dans le débat social. La production des résultats relève de la démarche scientifique et se joue à l’interne avec une élaboration en deux étapes, celle de la collecte d’éléments empiriques, celle de leur analyse et de leur insertion au sein du contexte de la recherche : problématique et cadre théorique. S’il semble pertinent de réserver l’appellation « résultats » à ce second niveau d’élaboration, la robustesse des résultats dépend étroitement des validités du process de recherche qui a permis de les produire, ce qui inclut des phases de validité interne importante dans les démarches qualitatives, mais aussi dans les démarches quantitatives puisqu’elle concerne la solidité du « socle » à partir duquel s’effectuent les généralisations. La validité externe porte sur la généralisation des résultats. Dans les démarches quantitatives, la généralisation (relations entre variables) s’obtient grâce au processus, largement codifié, de l’inférence statistique. Dans les démarches qualitatives, la généralisation des processus s’obtient en deux étapes dans cette perspective méthodologique : l’élaboration de savoirs contextualisés à l’organisation au sein de laquelle est déployée la recherche et la mise en dialogue de ces savoirs contextualisés avec des savoirs scientifiques disponibles (montée en généralité) : complément, précision, contradiction, alternative, etc. Notons que les démarches participatives produisent aussi des savoirs et des résultats à partir des connaissances des professionnels et des méthodologies de recherches, de la co-élaboration de savoirs contextualisés à l’organisation au sein de laquelle est déployée l’enquête. La seconde étape emprunte deux voies différentes (voir supra) pour assumer une montée en généralité plus importante, émancipée du contexte de production.
Axe 2 - Nature et variété des résultats de recherche dans différents contextes : métiers de l’enseignement - de la maternelle au supérieur en passant par l’enseignement agricole - métiers de l’intervention sociale, métiers de la santé, métiers de l’accompagnement, de l’orientation et du développement professionnel, métiers du culturel. L’axe 2 permet d’interroger l’adressage des résultats au travers de la diversité des recherches en éducation, des épistémologies, et notamment de se demander quelles sont les contributions des différentes disciplines à la variété des résultats produits. En effet les résultats relevant de savoirs scientifiques dans une démarche quantitative ont une validité scientifique interne parfois réduite, une validité scientifique externe solide (inférence) et une « validité sociale » directe faible. A contrario les résultats relevant de savoirs contextualisés (démarche qualitative) ont une solide validité scientifique interne, une validité scientifique externe réduite (très liés au contexte de leur élaboration) et une forte « validité sociale » (potentielle). Les résultats relevant de savoirs scientifiques (démarche qualitative) ont une validité scientifique interne de second niveau (mise en dialogues), une validité scientifique externe solide (montée en généralité) et une « validité sociale » réduite. Dans le cas des démarches participatives, on retrouve d’autres critères comme la valorisation des participants au travers des restitutions qui leur sont faites, une valorisation au travers des produits et de leur implémentation, des valorisations de la démarche et enfin des valorisations des produits et de la démarche.
Axe 3 : Validation des résultats dans différents contextes : métiers de l’enseignement - de la maternelle au supérieur en passant par l’enseignement agricole - métiers de l’intervention sociale, métiers de la santé, métiers de l’accompagnement, de l’orientation et du développement professionnel, métiers du culturel. L’axe 3 interroge les contraintes qui s’imposent aux processus de validation des résultats et notamment la manière dont ces contraintes peuvent ou non les orienter. Par exemple, quel est l’impact de l’influence des financements sur les résultats ? Quel est le rôle des démarches éthiques dans leur encadrement ? L’élaboration de résultats scientifiques au sein des communautés scientifiques et professionnelles requiert fiabilité, acceptabilité, viabilité et vigilance sur leur cohérence, leur adéquation et leur pertinence. A mettre aussi en perspective de la validité sociale qui repose principalement sur l’efficacité perçue des résultats de la recherche, elle se construit sur la base de la réception, de l’appropriation et de l’implémentation des transformations, des ressources professionnelles co-élaborées, elle se base sur le changement effectif au niveau de l’organisation. La validation des résultats est placée sous le primat de l’appréciation, par des professionnels, d’une plus-value pour l’organisation, d’une amélioration de leur travail. Leur élaboration est sous vigilance car elle nécessite une diffusion nécessaire à leur existence, à leur validation, à leur connaissance et à leur reconnaissance, mais aussi des stratégies spécifiques pour leur valorisation, des stratégies collectives en lien avec le projet et l’identité scientifique des laboratoires.
Axe 4 : Diffusion et valorisation des résultats dans différents contextes : métiers de l’enseignement - de la maternelle au supérieur en passant par l’enseignement agricole - métiers de l’intervention sociale, métiers de la santé, métiers de l’accompagnement, de l’orientation et du développement professionnel, métiers du culturel. L’axe 4 questionne la manière dont les collaborations et les partenariats participent de la diffusion et de la valorisation des résultats, mais aussi de la manière dont la perspective de formalisation et de partage des résultats peut influencer la nature même de ceux-ci. La diffusion des résultats vers différents destinataires adopte des modalités différentes et a plusieurs fonctions qui peuvent être examinées. Elle présente des spécificités dans le cadre des démarches participatives. Ainsi les savoirs contextualisés co-élaborés ont une validité scientifique, mais en même temps, sous certaines conditions, ils peuvent avoir une « utilité » professionnelle : on peut donc parler de savoirs hybrides. Ce statut hybride des savoirs contextualisés permet une diffusion au sein de l’organisation, voire du contexte socio professionnel concerné. La valorisation des résultatsrelève quant à elle d’une stratégie à l’externe, plutôt collective, dans le cadre de la politique scientifique des laboratoires. La valorisation des produits de la diffusion aux modalités diverses amène à s’interroger sur les stratégies de ce que l’on veut valoriser, des destinataires et de la raison de cette valorisation ainsi que sur les transformations et traductions induites. |
Personnes connectées : 3 | Vie privée |